Ce royaume tissé – Tome 1 (Service Press/Masse Critique) / This Woven Kingdom – Book 1

Titre : Ce royaume tissé – Tome 1
Titre VO : This Woven Kingdom – Book 1
Auteure : Tahereh Mafi
Maison d’édition française : De Saxus
Maison d’édition anglaise : HarperCollins
Date : 7 Septembre 2023
Papier : 19.90€
eBook : 12.99€

SERVICE PRESS / Masse Critique Babelio

Résumé : Des empires qui s’affrontent, une romance interdite et une reine oubliée depuis longtemps, destinée à sauver son peuple.
Aux yeux des habitants d’Ardunia, Alizeh est une servante comme les autres, invisible, insignifiante. Nul ne se doute qu’elle est l’héritière d’un ancien royaume djinn, pièce maîtresse d’une prophétie prédisant la libération de son peuple. Traquée depuis toujours, elle a passé sa vie à se cacher pour survivre. Jusqu’au jour où elle commet une erreur…
Kamran, le prince héritier du trône d’Ardunia, a entendu la prophétie annonçant la mort prochaine de son grand-père. Ne voulant pas devenir roi, il se doit de trouver la menace et de l’éliminer. Ses soupçons se posent immédiatement sur une servante aux yeux étranges dont il a croisé la route un matin et qu’il a vue repousser un agresseur sans effort.
Jamais il n’aurait pu imaginer que cette éblouissante jeune femme, qu’il ne peut chasser de son esprit, allait un jour bouleverser son royaume et le monde tout entier.

Mon avis :

Déjà, je souhaite vivement remercier les éditions De Saxus et Babelio pour ce Service Press et pour leur confiance.

Cela fait des mois que j’entends parler de Tahereh Mafi pour sa saga Shatter Me. Je n’ai malheureusement pas encore pu me plonger dans cette saga, mais quand j’ai vu que l’auteure en sortait une autre, je me suis dit que c’était l’occasion de découvrir sa plume. Alors, je sais que ce n’est pas le même registre, car Ce royaume tissé est classé en fantasy, alors que Shatter Me est une dystopie, mais ce n’est pas ça qui m’a arrêtée.

Nous découvrons Kamran, prince héritier de son royaume, qui vient de rentrer à Ardunia. Alors qu’il tentait de se faire discret en ville, il va voir une jeune servante, qui a des manières suspectes à ses yeux, se faire agresser. Cette dernière, après avoir pris le dessus sur son agresseur, va reprendre son chemin, non sans avoir fui après avoir aperçu Kamran. La jeune femme, justement, se trouve être Alizeh, une Djinn qui fuit depuis longtemps et qui ne cherche aucun ennui. Mais ces derniers semblent la suivre partout où elle va…

Déjà, je dois dire que c’était très plaisant d’avoir les deux points de vue, car Alizeh et Kamran ont un vécu, une façon de voir les choses et un quotidien totalement différent !

J’ai apprécié Alizeh, même si elle n’est pas mon héroïne de fantasy favorite. Elle est indépendante, à un franc parlé de temps en temps et elle s’est se défendre. Malgré tout, et c’est logique au vu de sa condition au début du récit, je l’ai trouvé trop passive sur certains point alors que sur d’autres sujets elle ne l’était pas du tout.

Pour Kamran, mon avis est un peu similaire. Je l’ai beaucoup aimé, mais il n’est pas un coup de cœur pour autant. Il est en colère, constamment, mais aussi profondément curieux quand il s’agit d’Alizeh. J’ai, par contre, détesté son grand-père et sa mère me semble assez unique en son genre, mais j’attends d’en savoir plus sur elle pour me faire un avis définitif. Car, sur la fin du tome, elle a dit quelque chose qui m’a fait comprendre qu’elle pouvait en savoir plus qu’elle ne le disait…

Autour d’eux, il y a plusieurs personnages qui ont plus ou moins d’importance. Je suis assez curieuse de savoir ce qu’il va advenir d’Omid, ainsi que de Mlle Huda, qui (je l’espère) auront plus de présence dans la suite. J’ai aussi beaucoup de questions concernant Hazan, qui m’a beaucoup plu même si ça m’a frustré qu’on le voit si peu. Mais mon véritable coup de cœur de ce tome, c’est clairement Cyrus ! Il est sans doute l’un des personnages qui apparaît le moins, mais il m’a tout de suite charmé et je suis terriblement intrigué par lui. J’ai trop de questions le concernant !

Plus que les personnages, l’univers du livre tout entier m’a beaucoup plu et intrigué. Que ce soit la mythologie autour des djinns, les différents lieux dont on apprend l’existence au fil des pages, les étranges mises en garde d’Iblees, etc. Je sais que la sortie du tome 2 en français se fera en février et je compte bien me le prendre pour découvrir la suite de cette saga !

Ma note : 5/5
♥ Coup de cœur ♥

Citations :

« Kamran se fit basculer sur les talons alors que cette vérité le submergeait. Il était tellement convaincu que c’était une menteuse, il avait tellement anticipé le moment où sa stratégie serait découverte… Et au lieu de cela, il faisait une découverte sur lui-même.
C’était lui le méchant de cette histoire, pas elle.
Non seulement la fille avait tenu sa promesse envers Omid, mais elle s’était préparée à l’éccueillir ; le prince était de plus en plus convaincu que ce qu’elle cherchait dans cette ruelle était l’enfant des rues.
Deux fois en une seule journée, cette fille sans visage avait inspiré à Kamran une honte si grande qu’elle lui coupait le souffle. Elle avait atteint sa poitrine et brisé quelque chose d’essentiel à l’intérieur de lui, tout cela sans même être au courant de son existence. »

« Ses larmes coulaient maintenant sans retenue.
Alizeh savait qu’elle pouvait survivre à de longues heures de dur labeur, qu’elle pouvait persévérer dans n’importe quelle épreuve physique. Ce n’était pas le fardeau de son travail ou la douleur dans ses mains qui l’anéantissait : c’était la solitude. C’était l’absence d’amis dans son existence, les jours qu’elle passait sans le réconfort qu’aurait pu lui apporter un seul cœur compatissant.
C’était le chagrin. »

« Vous avez accaparé mes pensées depuis le moment où je vous ai rencontrée, lui avoua-t-il. En votre présence, je me sens tout à fait étrange, ces derniers temps. Je pense que je pourrais aller vous décrocher la lune, ne serait-ce que pour vous épargner à nouveau les larmes. »

« Alizeh releva lentement la tête pour lui faire face.
“Trouvez-vous vraiment nécessaire d’ajouter cette dernière partie ?
— Quelle partie ?
— Vous en prendre à vous-même, répéta-t-elle en imitant son ton monocorde. Ça vous fait plaisir de vous montrer mesquin ?
— Oui, ça me plaît.” »