King of Scars – Tome 1

Titre : King of Scars – Tome 1
Auteure : Leigh Bardugo
Maison d’édition : Milan
Collection : /
Date : 18 Septembre 2019
Papier : 18.90€ / 7.90€ (poche)
eBook : 12.99€

Résumé : Soldat. Légende. Souverain.
Nikolai est roi de Ravka.
Surnommé l’Écorché, Nikolai est un héros de guerre.
Charismatique et visionnaire, c’est sur lui que reposent les espoirs de son peuple.
Pourtant le jeune homme cache un terrible secret.
Une malédiction. Une menace pour son pays.
Nikolai est un monstre.
Combattre ou nourrir ses démons ?
Nikolai devra trouver la réponse à cette question, s’il veut sauver son royaume… et son âme.

Mon avis :

Nikolai a été, pendant ma lecture de la trilogie Grisha, mon personnage préféré. D’abord découvert en tant que Sturmhond, on apprend qu’il est en fait le second prince de Ravka et cette révélation n’a pas changé mon avis sur lui. Alors, bien sûr, avoir une duologie sur son personnage me faisait très plaisir !

L’histoire prend place quelque temps après la fin de Six of Crows et donc plusieurs années après la fin de Grisha. Nikolai, qui est devenu Roi depuis notre première rencontre avec lui, a beaucoup de problèmes. Ravka ne s’est toujours pas remis des assauts du Darkling contre son propre pays, des Grisha continuent de disparaître un peu partout et surtout… il a toujours le monstre que lui a implanté le Darkling au fond de lui.

Bien que le fond de l’histoire rappelle plus Grisha que Six of Crows, j’ai très vite été prise dans l’histoire. Et ce, pour deux raisons. Déjà, et c’était évident, la présence de Nikolai joue beaucoup. J’adore toujours autant ce personnage et découvrir son côté torturé en plus du reste, m’a à nouveau conquis. Ensuite, c’est le fait qu’on ait plusieurs points de vue et pas n’importe lesquels.

En plus de suivre Nikolai, qui a un parcours très mouvementé durant ce tome, j’ai eu la grande surprise d’y découvrir aussi le point de vue de Zoya. Personnage que j’ai détesté au début de la saga Grisha à cause de son caractère et ses remarques, on l’avait vu changé, un peu, par la suite quand elle a décidé de rejoindre le camp d’Alina pour faire front commun contre le Darkling. Depuis, elle n’a cessé d’évoluer et je dois dire que j’aime beaucoup son rôle et sa façon d’être maintenant. Toujours impitoyable, surtout verbalement, c’est une femme de caractère qui n’a pas peur de dire tout ce qu’elle pense. Ses discussions avec Nikolai, notamment, m’ont fait beaucoup rire parfois.

Mais Zoya n’est pas la seule à avoir droit à ses moments de gloire car, en parallèle de son histoire avec Nikolai à Ravka, nous avons une autre intrigue qui se passe à Fjerda. Et pour cette dernière, c’est via le regard de Nina que nous découvrons les péripéties qui s’y passent. Je m’attendais à la retrouver dans ce tome, au vu de la fin de Six of Crows, mais pas à la revoir en tant que personnage principal. Cependant cela m’a fait très plaisir car j’avais adoré la suivre dans l’autre duologie. Ici, comme pour Zoya, nous avons une Nina qui a beaucoup évolué et changé depuis notre première rencontre avec elle. Toujours en deuil après la perte de Matthias, elle peine à se remettre et à aller de l’avant. Surtout qu’à côté de ça, elle continue de découvrir d’autres facettes de ses nouveaux pouvoirs.

Il y a un autre point de vue important dans ce premier tome, mais comme il arrive tard dans l’intrigue, je ne vais pas en parler en détail ici. Cependant, c’est un personnage que j’ai trouvé très touchant et qui était plaisant à suivre.

Je tiens aussi à souligner la petite révélation à la fin, à laquelle je n’aurais pas osé croire au début et qui a donc été une bonne surprise. Avec une telle fin, je ne peux que me demander ce que la suite réserve aux héros !

En tout cas, je trouve ça assez fou d’en être arrivé là dans ma découverte du GrishaVerse, sachant que le tout premier tome de Grisha n’avait pas été une lecture fortement mémorable. Mais au fil des tomes, je trouve que l’auteure a réussi à créer un univers plein de tension, de complexité et peuplé de personnages qui sont très intéressants à suivre. J’ai hâte de lire la suite, même si cela me fait aussi peur car, outre les anthologies, il s’agira du dernier tome. Et je ne cesse de me demander si c’est vraiment la fin, ou si ce n’est que la fin d’une duologie qui pourrait, un jour, avoir à nouveau une suite.

Ma note : 5/5
♥ Coup de cœur ♥

Citations :

“Le monstre est en moi, et je suis le monstre.”

“— Le dernier épisode remonte à moins d’une semaine, rappela-t-il en passant une main sur son visage. Je pensais avoir un peu de répit.
— Ça empire.
— J’aime te garder sur le qui-vive, Nazyalensky. Sais-tu que l’anxiété permanente assure un teint de pêche ?
— Je t’enverrai une carte de remerciement.
— N’oublie pas, oui, Grâce à moi, tu rayonnes.”

“— Six semaines ? s’écria Genya. Jamais on n’aura le temps de mettre en place un événement pareil en si peu de temps. Rien que les problèmes de sécurité…
Nikolai lui adressa un clin d’œil.
— Avec toi aux commandes, Genya Safin, je ne me fais aucun souci.
— Elle n’a sûrement pas besoin de tes flatteries, commenta Zoya en levant les yeux au ciel. Elle est déjà assez sûre d’elle.
— Laisse-le continuer, gronda Genya. David ne me fait jamais de compliments.
— Ah non ? s’étonna ce dernier en tapotant machinalement sur sa poche. J’ai quelque part sur moi la liste de tes qualités. Celle que tu as écrite pour moi.
— Tu vois ce que je subis !
— Je dois rendre Genya heureuse, sinon elle risque de se retourner contre moi, déclara Nikolai.
— C’est moi qui risque de me retourner contre toi, Altesse, rétorqua Zoya.
— Oh, ça, c’est inévitable. Mais tu es insensible aux compliments.
Zoya haussa les épaules.
— Alors je te suggère des bijoux ou du liquide.”

“— Viens prendre un petit déjeuner avec moi. Mes cuisiniers préparent un succulent rôti de porc.
— Je ne mange pas de viande.
— Évidemment, ironisa Zoya. Il ne faut pas tuer les animaux, en revanche vénérer un meurtrier…
— Le Darkling…
— Épargne-moi tes sermons, siffla-t-elle. Seule ma loyauté pour le roi me retient d’aspirer l’air de tes poumons et de les broyer comme des cosses vides.
— Je l’ai déjà vue faire, commenta Nikolai. Ça fait un drôle de bruit.
— Une sorte de pop, non ? ajouta Tamar.
— Plus humide, comme un splash.”

“— Un instant, intervint David, son index sur la page pour ne pas perdre l’endroit où il s’était arrêté. Comment t’appelles-tu ?
— Yuri Vedenen, moy soverenyi.
— Yuri Vedenen, si tu contraries une nouvelle fois ma femme, je te tue sur place.
— Oui, moy soverenyi, bredouilla Yuri avant de déglutir avec peine.
— Oh, David ! S’écria Genya en lui prenant la main. C’est la première fois que tu menaces de tuer quelqu’un pour moi !”

“Chaque livre avait été pour lui une porte ouverte qui l’invitait en chuchotant : Viens, entre. Tu découvriras un monde que tu n’as jamais vu. Tu pourras te cacher ici quand tu as peur, jouer quand tu t’ennuies, te reposer quand le monde est injuste.”

“Les nouvelles ne sont pas bonnes…
— Encore ? soupira Genya.
— Bienvenue à Ravka, lancèrent en chœur Nikolai et Zoya.”