Les 99 boyfriends de mes rêves (Service Press)

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Titre : Les 99 boyfriends de mes rêves
Auteur : Adam Sass
Maison d’édition : Pocket Jeunesse
Date : 28 Septembre 2023
Papier : 18.50€
eBook : 12.99€

Résumé : Après 99 petits amis imaginaires, est-ce que le 100e sera le bon ?
Lucas est beau, sensible et talentueux, un vrai prince charmant ! Pourtant, il est paralysé à l’idée d’oser aborder les garçons qui lui plaisent et il se contente de dessiner leurs portraits idéalisés, qu’il publie sur son compte Instagram. Alors qu’il a déjà croqué quatre-vingt-dix-neuf petits amis imaginaires, Lucas flirte un jour dans le métro avec un garçon fabuleux. Il est sur le point de lui demander son numéro de téléphone quand les portes se ferment. Les voilà séparés…
Mais cette fois, Lucas est décidé à faire de son rêve une réalité : muni de la veste originale que le bel inconnu a laissée derrière lui, il part en quête de Numéro 100… et du véritable amour.

Lucas est un jeune homme qui tient un compte Instagram anonyme où il poste des dessins des garçons sur qui il a flashé à un moment dans sa vie. Le problème, c’est qu’il en a déjà posté quatre-vingt-dix-neuf et il voudrait que le centième soit le bon. Celui avec qui il vivra un véritable conte de fées. Et il est sûr de l’avoir trouvé jusqu’à… ce qu’ils soient séparés par une porte de métro fermée et qu’il se retrouve à devoir le chercher dans toute la ville.

Le résumé de ce livre m’a tout de suite attiré. J’ai aimé le fait que Lucas ait besoin de retrouver la personne qu’il était sûr d’être le bon, sans rien savoir de lui, ni son nom, ni son âge, etc. Malheureusement, j’ai vite déchanté… Déjà, car je n’ai pas supporté le caractère de Lucas, ce qui est compliqué quand on est constamment dans sa tête. Je l’ai trouvé énervant sur bien des points, égoïstes à des moments où il n’avait pas de raison de l’être, naïf sur beaucoup de sujets, et même idéaliste sur certaines choses. Oui, je comprends qu’on puisse croire aux contes de fées, au prince charmant et au « ils vécurent heureux, jusqu’à la fin des temps. ». Mais pour autant, on ne vit pas dans un monde de Bisounours, alors… Je ne sais pas, parfois il me donnait juste envie de lever les yeux aux ciels, car je trouvais sa façon de réagir trop puérile.

À côté de ça, nous avons Grant, le garçon de ses rêves qu’il rencontre par accident dans le métro et… Là encore, j’ai eu du mal avec ce personnage, mais pas pour les mêmes raisons. J’ai trouvé Grant beaucoup trop opportunistes et égocentriques. Alors, après, je peux comprendre son point de vue. Il est jeune, il a tout donné pour son rêve et quand une occasion se présente il l’a saisie, il a bien raison dans un sens. Mais… pas au détriment de son couple. D’ailleurs, à plusieurs moments, je ne les ai pas considérées comme un couple, tant j’avais l’impression que c’était à sens unique ou encore que ce n’était que de l’intérêt personnel pour Grant.

Malgré tout ça, je ne dirais pas que j’ai passé entièrement un mauvais moment. J’ai beaucoup adhéré au personnage d’Elliot, le jeune barista avec qui Lucas va créer une amitié. C’était un personnage dix fois plus touchant que les autres et que j’aurais préféré suivre en tant que protagoniste. Dans le même genre d’idée, j’ai apprécié la meilleure amie de Lucas et son histoire à elle, là encore, j’aurais voulu l’avoir au premier plan.

Je pense donc que ce livre n’était simplement pas fait pour moi. Cependant, je ne doute pas qu’il trouvera son public, notamment parce que la plume de l’auteur est très fluide et les pages s’enchaînent très vite.

« Contrairement à mes amis, je n’ai jamais cessé de croire aux contes de fées. Je ne les trouve ni bêtes ni illusoires. À un garçon queer qui se sent seul, ils semblent aussi vrais que le reste. Voire plus, puisque je contrôle l’histoire. En réalité, je suis un désastre. Je ne sais pas parler. Je ne parviens même pas à regarder dans les yeux les garçons qui me plaisent. Je ne contrôle rien. Mais dans les contes de fées, l’amour peut être aussi idéalisé que je le souhaite. Je peux être n’importe qui.
Quand je dessine, je suis moi. »

« Cette boîte de conserve rouillée de métro a redémarré et je suis propulsé en avant. Mon visage entre directement en collision avec le cou bronzé et musclé du garçon. Je vais mourir d’humiliation. Sa main droite, sans lâcher son sac, me rattrape par l’épaule.
Enfin, je recouvre l’équilibre. De minuscules décharges électriques se dégagent de là où il m’a touché. Sa poigne était forte et assurée. Il ne m’aurait jamais laissé tomber.
— Désolé.
Je ris. Une odeur aquatique, propre, m’a suivie après la collision. Je détourne le visage. C’est presque douloureux de le regarder en face, surtout après ce qui vient de se produire. C’est comme si on était directement passés au rencard numéro trois.
Il lâche un rire en réponse. Profond. Les basses de sa voix font vibrer mes oreilles.
— Ah ! le vieux coup de « Oups ! les secousses m’ont fait perdre l’équilibre », hein ?
IL FLIRTE AVEC MOI !
Je prends une profonde inspiration et plante mes yeux dans les siens.
— La formule a fait ses preuves.
Je n’ose pas ciller. Il faut qu’il sache que je flirte aussi. »

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