Le Chant d’Achille

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Titre : Le Chant d’Achille
Auteure : Madeline Miller
Maison d’édition : Pocket
Collection : /
Date : 20 Mars 2014
Papier : 9€
eBook : 10.99€

Résumé : Patrocle, jeune prince maladroit, est exilé à la cour du roi Pelée. Il y rencontre Achille, son exact contraire, doué pour tout ce qu’il entreprend. Malgré leurs différences, les deux jeunes hommes deviennent inséparables.
Quand débute la guerre de Troie, Achille part combattre. Tiraillé entre son amour pour son ami et la peur du danger, Patrocle décide de l’accompagner. La violence des hommes et des dieux transformera leur histoire en drame.

Mon avis :

La mythologie regorge d’histoire de héros, de Dieux et de bien d’autres personnages. Achille n’est qu’un parmi d’autres, mais pour autant j’ai toujours bien aimé son mythe. Et quand, il y a pas mal d’années maintenant, j’ai découvert Patrocle et le lien qu’il y avait autour d’eux, j’ai très vite accroché. Tout le monde n’est pas d’accord sur ce qui les a liés. Une très forte amitié ? Une relation fraternelle ? Ou bien étaient-ils amants ? C’est cette dernière version qui m’intéresse le plus et c’est celle qu’on retrouve dans le Chant d’Achille alors, évidemment, je ne pouvais qu’être intéressé.

Malgré le titre, qui place Achille au centre de tout, c’est bien Patrocle que nous suivons du début à la fin du tome. Nous le découvrons alors qu’il vit encore chez son père, avant d’être exilé à la cour d’un autre roi, le père d’Achille. C’est là-bas qu’il fera la rencontre du demi-dieu dont il tombera amoureux et qu’il suivra jusqu’à son destin.

J’ai eu beaucoup de mal à finir ce roman. Non pas qu’il est mauvais, car c’est tout le contraire ! J’ai adoré la plume, la tournure des phrases et la façon dont Patrocle nous raconte l’histoire. La sienne, mais aussi celle d’Achille. C’était compliqué simplement car… je connaissais la fin. Elle est assez connue en vérité, donc ce n’est pas une surprise. Et de ce fait, plus j’avançais, plus je tentais de ralentir mon rythme de lecture car je savais ce qui allait arriver. Et cela me déchirait le cœur…

Cela ne m’a pas empêché de plonger corps et âme dans cette histoire et de vivre chacune de leur aventure avec plaisir. J’ai aimé suivre leur rencontre, la façon dont ils ont appris à se connaître, voir leur amitié évoluer en de l’amour petit à petit jusqu’à ce qu’aucun des deux ne puisse le réfréner. C’était beau, doux et incroyable à lire.

J’ai aussi aimé croiser d’autres personnages connus, comme Ulysse qui m’a d’ailleurs beaucoup plu. Certes, il y a un passage qui est compliqué avec lui, mais en dehors de ça il est sans doute le personnage que j’ai préféré en dehors de Patrocle et d’Achille. Et d’ailleurs, entre les deux protagonistes, c’est bien Patrocle, avec son cœur tendre et sa bienveillance, qui m’a entièrement conquise.

En tout cas, je ne peux que conseiller ce livre, pour les amoureux de mythologie, mais pas que. C’était une très belle découverte et, quand je me serais remise de mes émotions, je pense lire Circé, l’autre livre de l’auteure pour retrouver sa plume et un autre pan de la mythologie.

Ma note : 5/5
♥ Coup de cœur ♥

Citations :

“Avec Achille, c’était différent. Je me surprenais à sourire jusqu’à en avoir des crampes, et la peau de mon crâne me démangeait tellement que j’avais l’impression qu’elle allait se détacher de ma tête. Je ne maîtrisais plus me langue, ivre de liberté, parlant de ceci et de cela, encore et encore. Je n’avais pas à craindre d’être trop bavard. Ni trop fluet, ou trop lent. On ne pouvait pas m’arrêter. Je lui apprenais les ricochets, il me montrait comment sculpter le bois. Je sentais chaque nerf dans mon corps, chaque bouffé d’air sur ma peau.”

“ — C’est une déesse, Achille, et ta mère, qui plus est. As-tu vraiment aussi peu de considération pour ses désirs ?
— Je l’honore, Chiron, mais elle a tort sur ce point précis.
Il serrait si fort les poings que même dans la faible lumière, je vis leurs tendons saillir.
— Et pourquoi, Pelides ?
En dépit de l’obscurité, je le regardai, l’estomac noué, sans avoir la moindre idée de ce qu’il allait dire.
— Elle pense… qu’en tant que mortel, Patrocle n’est pas digne d’être mon compagnon.
— Et toi, l’en crois-tu digne ? demanda Chiron, impassible.
— Oui.
Mes joues se réchauffèrent encore. Achille avait lancé cette réponse avec assurance, les mâchoires serrées.”

“Nous étions comme des dieux à l’aube du monde, en proie à une joie si vive qu’elle nous rendait incapables de voir autre chose que l’autre.”

“Il rouvrit les yeux.
— Trouve-moi un héros qui ait été heureux.
Je réfléchis. Héraclès était devenu fou avant de tuer sa famille ; Thésée avait perdu son épouse et son père ; les enfants de Jason et sa nouvelle femme avaient été assassinés par la précédente ; et si Bellérophon avait tué la Chimère, il était resté estropié après être tombé du dos de Pégase.
— Tu vois, tu ne peux pas.
Il s’était rassis, penché en avant.
— C’est vrai.
— Je sais. On ne te laisse jamais être à la fois célèbre et heureux, constata-t-il en arquant un sourcil. Je vais te confier un secret.
— Vas-y !
J’aimais tant le voir de cette humeur-là.
— Je vais être le premier.”

Une réponse à « Le Chant d’Achille »

  1. Avatar de Light And Smell

    Coup de coeur partagé 🙂

    Aimé par 1 personne

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